L’aéroport international de Fredericton affiche une croissance du trafic passager de huit p. cent pour 2016, mais ses perspectives de croissance sont limitées par une aérogare trop petite et désuète
L’Autorité aéroportuaire internationale de Fredericton (AAIF) a présenté d’excellents résultats financiers et de très bons chiffres pour le trafic passager à son assemblée générale annuelle 2017, mais elle arrive au bout de l’ingéniosité dont elle peut faire preuve pour se développer dans ses installations actuelles, après avoir réussi, pendant dix années, à composer avec sa croissance malgré une aérogare trop petite et désuète.
En 2016, l’aéroport de Fredericton a encore une fois battu des records de trafic passagers : 377 977 passagers utilisant l’aéroport de la région de la capitale. Ce chiffre représente une augmentation de huit p. cent (8 %) du trafic par rapport à 2015 et une septième année de croissance record.
L’aérogare actuelle a été conçue pour 200 000 passagers par année. Même si elle n’a pas toujours été des plus confortables pour les passagers, un peu d’efficacité et une certaine créativité ont permis à l’Autorité aéroportuaire de composer avec les infrastructures restreintes et d’appuyer continuellement la croissance de YFC. Cependant, les solutions se font maintenant très rares.
« Nos partenaires ont été fantastiques – les compagnies aériennes, l’ACSTA et tout le monde dans le terminal ont travaillé dur pour s’occuper des passagers dans des conditions difficiles, déclare la présidente et chef de la direction de l’AAIF, Johanne Gallant. Les voyageurs ne cessent de dire que notre aéroport est un des plus sympathiques qu’ils fréquentent, et ça, c’est grâce à notre personnel de première ligne. Nous ne le remercierons jamais assez pour le service formidable qu’il assure. Mais au final, notre problème reste un manque flagrant d’espace! »
Les entreprises et les organisations de la région ont exprimé leurs préoccupations au sujet de l’importance stratégique d’agrandir l’aérogare, notamment l’UNB, McCain, la Chambre de commerce de Fredericton, Allumez Fredericton et la Fondation pour la conservation du saumon atlantique. Le soutien des administrations locales a été sans réserve – Fredericton, Oromocto, New Maryland, Nackawic, la Commission de services régionaux 11 et le député Matt DeCourcey ont tous affirmé haut et fort que cet agrandissement est nécessaire pour composer avec le trafic actuel et permettre à l’économie de la région de continuer sa croissance.
Justement, la croissance en 2016 provient des vols achalandés d’Air Canada pour Toronto, Montréal, Ottawa et Halifax ainsi que de l’ajout d’un troisième vol quotidien de WestJet pour Toronto au début de l’année 2016. Pendant l’année, les Néo-Brunswickois ont également profité pleinement des vols nolisés pour Cancun, Varadero et Holguin.
À l’assemblée générale annuelle, Mme Gallant a évoqué le lien étroit qui existe entre YFC et la communauté, soulignant l’impact économique des activités de l’aéroport et le soutien direct que l’autorité aéroportuaire apporte à des organismes comme l’Association canadienne pour la santé mentale – Division du Nouveau-Brunswick et le Festival Harvest Jazz & Blues.
Le président du conseil de l’AAIF, Andrew Steeves, a conclu l’assemblée par une mise en garde, expliquant que la croissance de l’aéroport stagnera si l’agrandissement de son aérogare ne commence pas bientôt. L’Autorité aéroportuaire a déjà effectué le travail de conception; tout est prêt pour que les travaux puissent être lancés dès confirmation du financement et elle dispose déjà du tiers des 30 millions de dollars que coûtera ce projet au total. Elle attend maintenant le partenariat fédéral-provincial pour les 20 millions de dollars restants.
L’aéroport international de Fredericton accueille chaque année 377 000 passagers et offre quotidiennement des vols directs vers les grands carrefours aériens que sont Toronto, Montréal, Ottawa et Halifax ainsi que des vols saisonniers vers des destinations soleil. Chaque année, grâce à son activité économique directe, indirecte et induite, YFC génère 513 emplois, 8,5 millions de dollars en taxes et impôts et 24 millions de dollars pour le PIB du Nouveau-Brunswick.