Pour reprendre son envol, le Nouveau-Brunswick doit se doter de solutions de transport aérien pratiques et abordables
Avec la campagne de vaccination contre la covid-19 qui commence ce mois-ci, la lumière apparaît enfin au bout du tunnel et nous devons maintenant nous préoccuper de la relance économique de notre province.
La santé est et doit rester notre grande priorité. Les mesures énergiques mises en place par les autorités provinciales pour limiter les déplacements ont certes contribué à notre sécurité, notamment grâce à la période d’isolement de 14 jours imposée aux visiteurs arrivant dans la province, mais ces dispositifs ont eu un coût élevé et des effets désastreux sur le transport aérien et les aéroports de la province. Aujourd’hui, nous devons trouver des solutions à court terme pour renforcer l’économie de notre province et ranimer la confiance dans le transport aérien tout en protégeant la santé publique.
Plus précisément, il y a deux choses essentielles qui doivent se produire pour que notre région reprenne ses activités économiques et se dirige vers une reprise sûre :
- Nos transporteurs aériens doivent absolument survivre et être en bonne santé financière. Une aide fédérale sera cruciale pour y parvenir, comme elle l’a été dans presque tous les pays du monde. Pour dire les choses simplement, de nombreux pays soutiennent financièrement leurs transporteurs aériens et le Canada sera désavantagé sur le plan concurrentiel si nous ne faisons pas de même. Sans vols pratiques et abordables, les aéroports de notre pays ne réussiront pas le pari de la reprise économique.
- Nous devons trouver un moyen pour inciter les gens à reprendre l’avion. Grâce à l’évolution de nos connaissances sur la covid-19, nous disposons maintenant de plusieurs outils pour pouvoir le faire en toute sécurité. Des tests effectués dans les aéroports, suivis d’autres tests à l’arrivée, pourraient permettre de raccourcir la période d’isolement. Ces mesures aideraient le Nouveau-Brunswick à retrouver une croissance économique continue tout en assurant la protection de la santé publique pendant le processus de vaccination qui devrait durer un an.
Notre province compte plusieurs villes qui sont des moteurs économiques dans leur région et notre pays est, sur le plan géographique, le deuxième plus grand de la planète. WestJet s’est retirée de notre province jusqu’à nouvel ordre. Porter Airlines ne vole plus. Air Canada a déjà réduit considérablement ses services et a récemment annoncé d’autres réductions dans les provinces de l’Atlantique en janvier.
Les aéroports sont essentiels à la reprise économique du Nouveau-Brunswick et nous ne pouvons pas nous permettre de restreindre davantage les services aériens dans notre province.
L’Aéroport international de Fredericton alimente la croissance au Nouveau-Brunswick depuis sa cession à une autorité aéroportuaire sans but lucratif en 2001. Nous avons fait nos preuves, comme en témoigne notre croissance constante depuis dix ans, avec un service aérien qui est en adéquation avec les besoins de notre population et des entreprises locales.
Notre poids est considérable, puisque nous avons plus de 20 entreprises installées à l’Aéroport international de Fredericton qui génèrent plus de 320 emplois en temps normal. En tenant compte des retombées économiques indirectes et induites de nos opérations aéroportuaires, YFC soutient, en tout, 662 emplois dans l’ouest et le centre du Nouveau-Brunswick.
Le message du terrain est clair : un accès aérien pratique est essentiel pour faire du commerce, attirer les investisseurs et inciter les nouveaux arrivants à s’installer ici. La directrice générale de la Chambre de commerce de Fredericton, Krista Ross, a écrit un blogue cet automne dans lequel elle explique comment les aéroports de la province sont un poumon économique pour les affaires, le tourisme et le commerce. Ils apportent plus de 777 millions de dollars par année en retombées économiques totales et représentent près de 4 000 emplois ETP dans toute la province. Elle constate à quel point les coupes dans l’écosystème des aéroports ont des effets désastreux sur la capacité de l’ensemble des acteurs à se relever.
L’Aéroport international de Fredericton est géré par une société à but non lucratif sans actionnaires. Tous les revenus générés ici sont directement réinvestis dans notre aéroport et le tissu local. La santé économique de notre collectivité est au cœur de notre déclaration de mission et les décisions que nous prenons concernant les services aériens sont toujours guidées par cette mission.
Nous voulons œuvrer pour la prospérité du centre et de l’ouest du Nouveau-Brunswick.
Mais nous ne pouvons pas y arriver seuls. Nos transporteurs aériens, le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et les autres acteurs concernés ont tous un rôle vital à jouer. Ensemble, nous pouvons reconstruire et renouer avec la prospérité.