Historique de l’aréoport
La liste officielle des hydrobases indique que, bien avant la construction de son aéroport, Fredericton exploitait une hydrobase publique agréée par les Douanes. De 1920 à 1949, la Ville de Fredericton tente d’implanter un aéroport municipal. Le premier emplacement envisagé (entre 1930 et 1932) se trouve à Embleton, à 4,8 km (3 mi) à l’ouest de la ville. En 1936, l’emplacement potentiel est modifié, et Nashwaaksis est sur le point de devenir un aérodrome du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth. Cependant, au vu de l’importance des coûts de construction prévus, le ministère de la Défense nationale en décide autrement.
Le tout premier permis d’exploitation d’aéroport est délivré en 1941 à M. F. Harwick. Le terrain, qui se trouve à Barker’s Point, sert uniquement aux avions légers et aux opérations de jour. L’année suivante, M. Harwick fait une demande concernant un service aéropostal et de passagers à Fredericton, mais l’emplacement est déclaré inadapté à cette entreprise. Au cours de l’hiver 1945, M. James Sturgeon loue l’aérodrome de M. Harwick, et en février 1946, le permis lui est cédé. À l’automne 1948, Maritime Central Airways commence à planifier des activités avec des avions Lockheed 10 sur le terrain de Barker’s Point. En avril 1949, M. Gaetano Digiacinto reprend l’aérodrome de Barker’s Point à la suite de M. Sturgeon, mais en 1950, le permis du terrain d’aviation expire et il ne le fait pas renouveler. Le terrain redevient une terre agricole en décembre 1951.
Pendant toute cette période, la Ville de Fredericton essaie d’obtenir un aéroport pour la collectivité. Sa tentative pour établir un service de transport de passagers et de courrier depuis Barker’s Point avait échoué. En 1943, le maire avait communiqué avec Ottawa et un emplacement situé près de Rusagonis, à 19 km (12 mi) de Fredericton, avait été suggéré, mais rien n’avait été fait. En mars 1945, la Ville demande à nouveau une étude à Ottawa, et en mai un emplacement éventuel est trouvé à Lincoln, à 14,5 km de Fredericton (9 mi). Les coûts pour Rusagonis et pour Lincoln sont comparés et le 25 avril 1947, Lincoln est déclaré le meilleur emplacement pour un aéroport. En mai 1948, la Ville procède finalement aux expropriations et les travaux commencent en septembre.
Le 30 novembre 1949, la piste est assez longue pour que les représentants du ministère des Transports puissent atterrir. C’est en janvier 1950 que commence le défrichage de la deuxième piste. En mars 1950, le ministère des Transports et la Ville de Fredericton signent une entente prévoyant la construction de l’aéroport par le Ministère et celle de l’aérogare par la Ville. Il est prévu que la Ville reste responsable de l’entretien et de l’exploitation de l’aéroport. Le 11 avril 1950, un permis d’exploitation d’aéroport est délivré à la Ville de Fredericton. À partir d’avril 1951, le ministère des Transports accorde à l’aéroport une subvention de 5 ¢ pour 0,836 m2 (ou 1 verge carrée, pour une superficie de 154 927,52 m2). En 1954, cette somme passe à 6,5 ¢ pour 0,836 m2.
L’aéroport de Fredericton devient opérationnel en 1951. Le personnel est constitué d’un directeur, d’un mécanicien d’entretien et de deux conducteurs d’équipement. Au printemps 1951, les installations radioaéronautiques du ministère des Transports sont déménagées de l’ancien aéroport de Blissville à l’aéroport de Fredericton. Ces installations servent à fournir des renseignements météorologiques aux pilotes, mais en 1956, l’aéroport de Fredericton dispose de personnel météorologique à temps plein.
En 1950 et 1951, le type d’avion qui dessert l’aéroport de Fredericton est le Lockheed 10, qui ne peut transporter que dix passagers. En 1952, le Douglas DC-3 remplace le Lockheed 10. En 1956, le North Stars, le Viscount et le Super Constellation entrent en service. Le Vanguard est introduit en 1961.
En 1957, la Ville de Fredericton discute avec le ministère des Transports de la cession de la propriété de l’aéroport. Ce dernier a commencé à coûter cher à la Ville, la demande ayant inévitablement nécessité des agrandissements et des travaux de construction. Le 7 novembre 1959, le ministère des Transports achète l’aéroport, c’est-à-dire le terrain, les bâtiments, les installations et l’équipement, pour la somme de 118 000 $.
En 1958, la longueur de la piste 15-33 est portée à 1829 m (6000 pi). Des feux d’approche et des feux de piste à haute intensité y sont installés. En 1959, le système d’atterrissage aux instruments est adopté. L’année 1961 voit l’aménagement d’une deuxième voie de circulation ainsi que l’agrandissement de l’aire de trafic. Un important agrandissement de l’aéroport est entrepris en 1963. Le projet prévoit une nouvelle aérogare, un garage d’entretien, un poste d’incendie, une station de pompage, un réseau de distribution d’eau, un réseau d’égouts et un réseau de bouches d’incendie, des aires de trafic agrandies, des routes et un parc de stationnement.
En 1983, le garage d’entretien est agrandi pour abriter plus d’équipement lourd, notamment une balayeuse de route, un chariot élévateur à fourche et une chargeuse frontale. En 1984, des travaux sont entrepris sur l’aire de stationnement des avions pour leur consacrer un plus grand espace de manoeuvre et de stationnement. En 1988, l’aérogare est agrandie; le rez-de-chaussée et l’étage sont améliorés, et le personnel dispose désormais de plus d’espace; l’espace public est également plus vaste tout comme le restaurant et l’atelier d’électronique. Enfin, un salon d’honneur est ajouté.
En 1998, des négociations s’amorcent entre le conseil d’administration de l’aéroport de Fredericton et le ministère des Transports au sujet du cadre de fonctionnement de l’aéroport. En 2001, Transports Canada accepte de transférer la gestion, l'exploitation et l’entretien de l'aéroport à l’Autorité aéroportuaire du Grand Fredericton, Inc.
L’année suivante, le prolongement de la piste 09-27 est terminé. Elle mesure désormais 2441 m (8010 pi). On commence aussi à planifier l’aménagement du parc de l’aérospatiale et de la défense de l’aéroport. En 2003, la première banque de crédits aériens du Canada est ouverte pour attirer Delta Airlines, la première grande compagnie aérienne américaine à desservir le Nouveau-Brunswick. Des entreprises et le gouvernement réunissent 2,5 millions de dollars et Delta Airlines commence le 15 août à assurer des vols à destination de Boston. L’expansion se poursuit : l’immeuble de l’aérogare s’agrandit de 750 m2 et l’aire de trafic, de 5400 m²; dix nouveaux hangars destinés aux avions privés sont construits. En 2004, l’immeuble de l’aérogare est de nouveau agrandi pour abriter le nouveau matériel de sécurité, un système de détection d’explosifs.
L’année 2005 a été une année de progression et de réalisations constantes pour l’aéroport. L’aérogare a fait l’objet d’améliorations importantes, notamment en ce qui concerne l’espace intérieur destiné au public. L’aérogare est désormais prête à accueillir les passagers dans un cadre agréable et modernisé qui traduit la croissance et le développement de la région. Le Pavillon, un espace supplémentaire de 790 m2 (8500 pi2), a été ajouté à l’extrémité du bâtiment de l’aérogare; il est polyvalent et sert, entre autres, aux opérations militaires, aux arrivées des grands vols internationaux et à d’autres fonctions. Le volume de passagers s’accroît au cours de l’année jusqu’à dépasser les 229 000.
À l’année 2005 succède une année 2006 productive. Le trafic voyageurs augmente de 7 %, ce qui traduit une tendance constante à la hausse. Des vols de vacances hivernales sont ajoutés au printemps lorsqu’Air Transat inaugure son service de la mi-mars au début mai entre Fredericton et Puerto Plata, en République dominicaine. Divers projets sont réalisés pendant l’année, notamment les finitions apportées à l’immeuble du pavillon polyvalent, la fin des rénovations intérieures de l’aérogare, l’entretien général et la modernisation du stationnement.
En 2007, le service hivernal de vols nolisés est renforcé lorsque Sunwing inaugure en mars une liaison entre Fredericton et Cuba. Par ailleurs, Air Canada annonce son nouveau service direct à destination d’Ottawa. L’obtention de la désignation d’aéroport international constitue une grande réussite, tout comme le changement de nom de l’aéroport, qui s’appelle désormais Aéroport international de Fredericton. Au cours de l’année, CANLink Aviation et Moncton Flight College font équipe pour ouvrir à Fredericton un campus de leur école de pilotage pour former des étudiants pilotes chinois.
En 2009, l'autorité aéroportuaire reçoit l'autorisation de changer de nom pour devenir l’Autorité aéroportuaire internationale de Fredericton (AAIF), une appellation qui reflète mieux la vocation internationale de l’aéroport et son nom.
En 2011, l’AAIF célèbre 10 années d’exploitation de l'aéroport de Fredericton, depuis qu’elle l’a reprise des mains du gouvernement fédéral. Dix années marquées par de nombreuses améliorations et d’évolutions, tout comme le seront très probablement les dix prochaines.
Avril 2015 marque l’arrivée de WestJet à Fredericton. L’aéroport est donc maintenant desservi toute l'année par les deux transporteurs aériens nationaux du Canada.
Chaque année, depuis 2010, l'aéroport international de Fredericton a enregistré un nombre record de passagers qui a atteint 377 977 en 2016, une augmentation de 8 % par rapport à l'année précédente. Cette croissance continue met à rude épreuve l'infrastructure obsolète et insuffisante de l'aéroport et explique pourquoi l’AAIF cherche à obtenir du financement pour un agrandissement indispensable de l’aérogare. D’ailleurs, l'autorité aéroportuaire a réalisé plusieurs projets en 2016 pour préparer cet agrandissement, notamment la reconfiguration de l'entrée de l'aéroport afin d’améliorer la sécurité (en partenariat avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick), l'expansion des installations de traitement de l’eau, l’ajout d’un deuxième puits, l’aménagement de 249 nouvelles places de stationnement et la modernisation des modes de paiement du stationnement. En partenariat avec l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), une deuxième zone d’inspection est également mise en place : les travaux ont commencé en 2016 et la mise en service s’est faite en février 2017. Cette seconde zone d’inspection est une solution de dépannage, mais l'autorité aéroportuaire reconnaît qu’elle fait partie des mesures provisoires rendues nécessaires par la fréquentation record, pour améliorer l'expérience des voyageurs en attendant les travaux d’agrandissement et pendant qu’ils auront lieu.